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Flux voyageurs

« Plus vite, c’est plus lent » : une expérience grandeur nature sur les flux voyageurs

Une équipe de volontaires a mené une expérience en gare pour comprendre comment se passent les échanges voyageurs.

C’est l’heure de pointe, un train arrive en gare. Le quai est bien rempli et les voyageurs sont impatients de monter à bord. Dans le train, même situation, des clients s’apprêtent à descendre, pressés d’aller au travail ou de rentrer chez eux. 

Les portes s’ouvrent, et entre ceux qui doivent descendre et ceux qui montent, la fluidité n’est pas toujours aux rendez-vous. La consigne, nous l’avons toutes et tous entendue : « Laisser descendre avant de monter ». Difficile de ne pas être d’accord avec ce principe. Mais dans les faits, ce n’est pas toujours facile à mettre en oeuvre. 

Le chercheur Medhi Moussaïd, spécialiste des foules, a organisé une expérience scientifique grandeur nature sur un quai de la gare de Lyon. Le principe ? Observer les temps d’échange entre les voyageurs à quai et ceux qui se trouvent à bord et veulent descendre (les « échanges voyageurs »). Avec des niveaux de discipline ou d’indiscipline plus ou moins élevés bien entendu…

La vidéo est très pédagogique et surtout très visuel. On se rend bien compte des mécanismes physiques à l’oeuvre. Le ton n’est pas du tout moralisateur : l’intervenant cherche à comprendre, à démontrer, sous plusieurs angles. 

Je vous laisse donc découvrir l’expérience en vidéo, ci-dessous.

Ce que je retiens 

D’abord, la fluidité des échanges entre la montée et la descente dépend de beaucoup de facteurs : il y a les voyageurs bien sûr (le niveau de discipline ou d’indiscipline comme c’est expliqué, et qui peut aller de pair avec la fatigue des gens, le moment de la journée, etc.) ; la largeur des portes entre aussi en ligne de compte ici.

Ce qui est aussi abordé, c’est l’effet « Faster is slower » (« plus vite, c’est plus lent »), parfaitement contre-intuitif de prime abord, et qui veut que quand les gens veulent aller trop vite pour rentrer dans le train, la vitesse du flux va diminuer. 

Cela fait d’ailleurs écho à une autre notion abordée, qui est celle du dilemme social, où l’intérêt individuel et l’intérêt collectif entrent en conflit : ce phénomène est très bien expliqué à 14’30 de la vidéo.

Pour terminer, l’autre chiffre qui m’a interpellé : 30%. C’est le temps que passe un train Transilien à attendre que des voyageurs montent ou descendent. Je n’imaginais pas que ce temps là puisse être si élevé. 

Je sais que ce sujet s’éloigne de nos articles habituels dédiés à la production et à l’actualité de la ligne. Mais je trouve intéressant de pouvoir saisir plus concrètement ce qui est en jeu derrière ces mécanismes de flux. J’espère que c’est votre cas également. 🙂

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