Urgence Accidents est un dispositif qui vient en aide, en cas d’accident ferroviaire majeur ou d’attentat, en accueillant les familles des personnes impliquées dans l’accident ou en répondant aux appels des personnes inquiètes. Il est tenu par des volontaires cheminots.
Pour répondre à tous ces besoins, trois missions leur sont assignées :
- Répondre aux appels des familles et des proches.
- Accueillir et soutenir les proches à proximité de la gare, recueillir des informations, renseigner au mieux et apporter écoute et réconfort.
- Encadrer le bon déroulement de l’accueil près des gares en apportant un appui technique et administratif.
Nicolas est agent circulation à Nogent Le Perreux. Lorsque le Numéro Vert a été activé pour l’accident de Brétigny, les volontaires Urgence Accidents ont été immédiatement mobilisés, Nicolas en faisait partie. Nous l’avons rencontré et il nous a parlé de ce statut encore mal connu.
Pourquoi es-tu volontaire à Urgence Accidents ?
N : C’est naturel à mes yeux de venir en aide aux autres. On m’a appelé pour une réunion volontaires … et j’y suis donc allé !
Comment s’est passée ta première intervention ?
N : Une semaine après la réunion des volontaires, j’ai eu mon premier appel. Il s’agissait de Brétigny. J’étais angoissé car c’était un accident important, je savais qu’il y allait avoir beaucoup d’appels. Nous étions 10 à 15 agents à nous relayer. Moi, j’étais en service de 22h à minuit. La plupart des appels était du type : « Est-ce que la ligne est perturbée ? », « Le prochain train est-il annulé ? ». J’ai tout de même eu pas mal d’appels de familles inquiètes. J’ai pu en renseigner quelques-unes grâce aux informations dont je disposais : numéro du train, identité des voyageurs à bord du train, etc. Lorsqu’une personne était inquiète pour un membre de sa famille, je la dirigeais vers la cellule psychologique.
Qu’as-tu tiré de cette expérience ?
N : C’est une expérience très humaine qui m’a beaucoup touché. Pour être volontaire, il faut avoir du sang froid.
Un mot de fin ?
N : Ce n’est pas un travail à prendre à la légère, on ne sera pas appelé souvent mais il faut être sérieux. C’est un travail gratifiant, qui libère la conscience. Je suis content d’avoir pu apporter mon soutien et aider des familles lors du déraillement à Brétigny.
